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mpOC | Posté le 2 novembre 2011
En cette période de crise, tous disent avec insistance que l’équilibre budgétaire des pouvoirs publics est absolument nécessaire et que tout le monde devra faire des efforts pour atteindre cet objectif urgent. Les tenants du néo-libéralisme sont les plus acharnés à tenir ce discours de « responsabilité » et « d’austérité ».
L’ARROGANCE DES PUISSANCES D’ARGENT
En cette période de crise, tous disent avec insistance que l’équilibre budgétaire des pouvoirs publics est absolument nécessaire et que tout le monde devra faire des efforts pour atteindre cet objectif urgent. Les tenants du néo-libéralisme sont les plus acharnés à tenir ce discours de « responsabilité » et « d’austérité ».
Et pourtant, lorsque certains imaginent de faire contribuer à l’effort collectif ceux qui en ont le plus les moyens, les propos rigoureux s’évanouissent et font place à des propos bien plus proches du chantage que de la responsabilité. Ainsi :
lorsque le gouvernement fédéral propose de taxer la rente nucléaire permise par les centrales nucléaires, depuis longtemps amorties, le multinationale GDF-Suez menace de ne plus investir dans lesdites centrales et de se détourner d’un pays aussi peu propice à ses affaires ;
lorsque certains proposent de demander à ceux qui en ont le plus les moyens, les grandes fortunes, de contribuer à l’effort collectif par le biais d’un impôt sur le capital, les propos deviennent tout à coup très hypocrites : « Certes, on pourrait y penser mais…, voyez-vous, le grand capital est très mobile et il partirait bien vite ailleurs s’il se sentait visé, rendant cette mesure peu efficace. Abandonnons donc cette idée ».
Manifestement, la logique inaugurée par les banques « trop grosses et trop importantes pour faire faillite », et qui ont dû être sauvées par l’argent des petits contribuables, en inspire certains. Avec une arrogance odieuse et sans la moindre vergogne, on nous dit donc que les puissants ne doivent pas être touchés, qu’ils sont inciviques par nature et qu’ils doivent rester au dessus des lois qui régissent le vulgum pecus.
Le mouvement politique des Objecteurs de Croissance dénonce des propos aussi honteux et demande aux pouvoirs publics d’y résister avec détermination. Ce chantage est non seulement odieux mais il est mensonger et vain car :
l’Etat doit rester maître de la politique énergétique et ce serait une vraie bénédiction qu’elle ne soit plus influencée par les nucléocrates et les productivistes de Suez ;
si les spéculateurs veulent aller jouer dans d’autres casinos (où ils seront sans doute plus taxés que chez nous), tant pis pour eux et tant mieux pour nous ; on pourra enfin réorienter la finance vers l’économie réelle en Belgique.
Pour le mpOC, Marie-Eve Tries et Alain Adriaens, porte parole