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Elections en République Démocratique du Congo : les partis politiques belges ne peuvent accepter les résultats sans preuves de validité

mpOC | Posté le 9 décembre 2011

La République Démocratique du Congo est un pays avec lequel la Belgique a des liens anciens et y a donc des responsabilités particulières. Et une fois encore la RDC se trouve dans une situation grave, avec une menace de guerre civile suite à des élections contestées et contestables.

La République Démocratique du Congo est un pays avec lequel la Belgique a des liens anciens et y a donc des responsabilités particulières. Et une fois encore la RDC se trouve dans une situation grave, avec une menace de guerre civile suite à des élections contestées et contestables.

Pour les Objecteurs de Croissance l’actuel blocage n’est qu’une étape inévitable de la triste logique productiviste qui a fait que ce pays, potentiellement prospère, n’est considéré que comme une réserve de matières premières qu’il convient d’exploiter au moindre coût en oubliant délibérément les populations qui y vivent.

Les pouvoirs mis en place au Congo depuis la pseudo indépendance de 1960 ne l’ont jamais été sans l’aval des anciens colonisateurs et des multinationales qui ne considèrent ce pays que comme une réserve géologique unique et source de profits tout aussi exceptionnels.

Depuis la chute de Mobutu, la « communauté internationale » soutien un processus de démocratisation souvent boiteux. Elles y ont exporté un modèle de démocratie représentative à l’occidentale, sans doute mal adapté aux réalités culturelles du Congo et au mal-développement du pays consécutif à 120 années d’exploitation mais c’est, dans l’état actuel des rapports de forces planétaire, le moindre mal que peuvent espérer les Congolais.

Des élections Présidentielles et législatives en République Démocratique du Congo ont été organisées avec l’aide de la « communauté internationale » ce 28 novembre 2011 et elles ont été massivement suivies par les citoyens Congolais. La proclamation des résultats, annoncée par la Commission électorale nationale et indépendante de la République Démocratique du Congo (CENI) pour le 6 décembre a été reportée de 48 heures.

Etant donné les troubles, et les soupçons de fraude établis par de multiples observateurs au cours du processus électoral (ONU , UE , Conférence épiscopale nationale du Congo , Jimmy Carter Center , Human Rights Watch , notamment), les résultats des élections présidentielles et législatives de République Démocratique du Congo doivent faire l’objet d’une attention très particulière.

De nombreux observateurs avertis craignent le déclenchement potentiel d’un « scénario à l’ivoirienne » en RDC suite à ces élections. Une évolution négative de la situation peut sans doute encore être évitée, à la condition notamment que la communauté internationale passe du statut d’observateur dans lequel elle est restée depuis le début de ces élections, à celui d’acteur.

Pour le mpOC, les partis politiques belges soucieux de la démocratie et du respect de la volonté du peuple congolais de choisir librement ses représentants devraient, consécutivement à la proclamation des résultats finaux par la CENI :
-  s’assurer que la Commission électorale nationale et indépendante de la République Démocratique du Congo (CENI) rende intégralement vérifiable et accessible l’ensemble des procès-verbaux, authentifiés, établis dans les bureaux de vote. Ces procès-verbaux ont dû être signés par des observateurs (des partis politiques, de l’église, des ONGs) et communiqués à la CENI ;
-  que la CENI établisse et publie l’origine des procès-verbaux et que tout numéro de PV soit associé à la circonscription, la commune et le bureau de vote où il a été établi et signé.

Tous les partis politiques belges, du gouvernement comme de l’opposition, ont un rôle important à jouer dans ce processus. En particulier, les partis politiques peuvent décider de reconnaître ou de ne pas reconnaître les élections du 28 novembre 2011 en République Démocratique du Congo, en tenant compte des informations établies et publiées par la Commission électorale nationale et indépendante de la République Démocratique du Congo (CENI).

Les intérêts économiques belges en République Démocratique du Congo sont connus. Les ressources naturelles de RDC participent activement à la croissance économique de la Belgique et de nombreux autres pays. Mais la croissance économique ne peut pas passer avant la démocratie et la souveraineté du peuple congolais.

Le mpOC appelle les partis politiques belges à prendre une position claire sur les questions relatives à la validité des scrutins du 28 novembre 2011 de la République Démocratique du Congo et à s’assurer que les premiers pas de la démocratie ne soient pas discrédités par des fraudes dont ils se monteraient complices.

 
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