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mpOC | Posté le 1er octobre 2015
Dans le cadre l’Année des Utopies lancée par l’UCL, le mpOC propose un cycle de 4 documentaires-conférences autours de différentes thématiques allant de l’insoutenabilité de notre système économique, voire même de sa violence, à ce que Serge Latouche nomme l’« Utopie concrète de la décroissance ».
En marge des appels sans cesse renouvelés au retour de la croissance économique, les objecteurs de croissance tentent de proposer une alternative à un système insoutenable écologiquement et socialement.
Nous sommes à la croisée des crises environnementales, énergétiques, économiques, voire même de civilisation. D’un point de vue écologique, rares sont les jours où l’urgence environnementale ne se rappelle pas à nous : chute de la biodiversité, multiplication des évènements climatiques extrêmes, perte de la fertilité des sols,… Des rapports du club de Rome (1972, 1993 et 2004) à ceux du GIEC en passant par bien d’autres, les analyses convergent vers l’émergence d’une catastrophe sans précédent.
Non seulement nous vivons une nouvelle extinction massive des espèces comme celle que la planète a connue il y a 70 millions d’années (celle qui a vu la disparition des dinosaures), mais selon une étude récente, il est probable que nous nous dirigeons vers un basculement brutal et irréversible de l’écosystème Terre qui le rendrait impropre à la survie de nombreuses espèces, espèce humaine comprise (revue Nature du 7 juin 2012, Approaching a state-shift in Earth’s biosphere). D’un point de vue social, les acquis sociaux s’érodent petit à petit sous la pression de la compétitivité, l’Europe s’enfonce dans une austérité sans fin dans laquelle les plus riches continuent de s’enrichir et les moins bien lotis tombent dans la précarité.
Tout cela se déroulant en parallèle d’une perte générale de sens de nos sociétés où la consommation et les échangent marchands remplacent et malmènent chaque jour un peu plus la convivialité et les liens sociaux. Toute porte à croire que la croissance économique, nourrie majoritairement par une énergie abondante, ne reviendra pas en raison de la raréfaction des ressources. Cette raréfaction devrait nous conduire à réorganiser la société de manière plus sobre afin de conserver nos plus beaux acquis sociaux qui constituent la vraie prospérité de nos sociétés. Mais ce n’est pas ce qui se produit. Comme le dit Christian Arnsperger, alors que « L’urgence écologique d’une décroissance concertée et équitable s’imposait lentement à certaines consciences,(…) les excès de l’obligation de croissance inscrits dans notre système monétaire et financier ont donné lieu à un cataclysme économique d’une ampleur telle que la seule réponse - véritablement désespérée - qui ait la faveur des gouvernants est… une décroissance non concertée et injuste, maquillée sous le vocable de l’austérité. » (Libération, 19-3-2012). Pourtant l’espoir existe ! Une société plus juste peut aussi émerger de ces crises. Partout dans le monde, des initiatives naissent pour expérimenter d’autres manières de vivre, de produire, d’échanger. La possibilité de bifurquer existe mais il nous reste peu de temps pour la saisir.
« De la barbarie à l’utopie » est un cycle de 4 documentaires-conférences autours de différentes thématiques allant de l’insoutenabilité de notre système économique, voir même de sa violence, à ce que Serge Latouche nomme l’« Utopie concrète de la décroissance ».
Au programme des 4 soirées prévues :
Les 4 soirées se tiendront de 19h à 22h aux auditoires Agora de l’UCL et seront suivies d’un moment convivial à la maison du développement durable.
Vous trouverez l’affiche générale du cycle dans le portfolio ci-après et les autres dans l’article dédié aux affiches.