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mpOC | Posté le 10 janvier 2017
Colloque organisé par GRAPPE asbl les 24 et 25 mars 2017 à l’Université de Namur
Le 17 octobre 2015, le Grappe organisait un grand colloque intitulé « Quand l’invasion technologique menace nos libertés ». Nous y insistions sur la nécessité de sortir du consentement tacite et de la résignation et d’amorcer un débat politique contradictoire. C’est dans le même esprit qu’a lieu le colloque programmé les 24 et 25 mars prochains. Cette fois, il s’agit de questionner l’intrusion technologique dans nos corps et nos esprits au nom de la santé et du progrès.
La conception mécaniste du corps humain a entrainé un incontestable progrès dans les techniques chirurgicales ainsi que dans les capacités d’investigation et d’analyse aux plans cellulaire et moléculaire. Le corps humain est vu essentiellement comme un assemblage d’organes ; de tissus, de sécrétions, le tout régi par les lois de la biologie moléculaire. La médicalisation de la vie de chacun de nous de la naissance à la mort s’est imposée au fil des années, au nom de l’intérêt thérapeutique. Des pratiques comme la greffe d’organes, la fécondation in vitro, le diagnostic prénatal ou pré-implantatoire, la thérapie génique se sont développées. La congélation des spermatozoïdes et des ovocytes est devenue possible, de même que leur commercialisation dans le cadre de l’assistance médicale à la procréation. La gestation pour autrui (mères porteuses) est une réalité dans de nombreux pays au nom du droit à l’enfant. L’aspect commercial de toutes ces pratiques ne peut être ignoré pas plus que les atteintes à la dignité humaine qu’elles peuvent impliquer. Au nom du Progrès des technologies médicales et d’une demande croissante stimulée par les nouvelles perspectives thérapeutiques, le corps humain est progressivement et insensiblement vu comme une ressource économique à exploiter. La convergence des technologies telles les nanotechnologies, les biotechnologies, l’informatique et les neurosciences permet aux visionnaires des big data d’assurer le pilotage automatique du corps et de l’esprit humains et même de fabriquer un homme nouveau en l’hybridant avec la machine.
La combinaison cerveau-machine devrait, selon eux, augmenter nos capacités tandis que la médecine régénérative nous ferait gagner 20 ans d’espérance de vie d’ici 2035 selon la California Life Company créée par Google. Serions-nous déjà dans le meilleur des mondes ? Pouvons-nous accepter de perdre notre dignité en nous soumettant aux intérêts d’une mégamachine omniprésente ? Comment reprendre la maitrise de notre destin ? Autant de questions qui seront débattues lors de ce colloque qui se tiendra à la Faculté de Droit de l’Université de Namur, rempart de la Vierge à Namur.Modalités pratiques pour l’inscription : Pour participer au colloque, merci de vous inscrire par mail ou par courrier postal et de verser avant le 23 mars 2017 les frais de participation sur le compte du Grappe BE67 0682 4086 6787 :
- 10 € pour une demi-journée (24 ou 25 mars) / 5€ étudiants
- 15 € pour le colloque complet (24 et 25 mars) / 8€ étudiants